En rapprochant Liège et le Hainaut du Brabant wallon, la transbrabançonne ne risque-t-elle pas de défavoriser la dorsale wallonne Liège-Tournai, déjà peu performante ?

Les deux projets devraient idéalement être menés de front et ne sont nullement antinomiques. Les temps de parcours sur la dorsale wallonne doivent effectivement être sérieusement réduits, soit par des travaux d’infrastructures (relèvement des vitesses autorisées et entrées en gare), soit par le type de matériel roulant utilisé, soit probablement par une combinaison des deux techniques. Des travaux ont été entrepris aux entrées et sorties de la gare de Namur et d’un des deux côtés de la gare de Charleroi. D’autres travaux sont programmés entre Namur et Charleroi. Il faut les poursuivre et sans doute les étendre au tronçon entre Liège et Namur dont le tracé rectiligne devrait permettre un relèvement significatif des vitesses. Comme dit plus haut, la dorsale wallonne bénéficierait de la possibilité de détourner une partie du couloir fret Est – Ouest, ce qui éviterait la mise à 3 ou 4 voies entre Auvelais et Namur qui finira sinon par s’imposer, à moins de sacrifier complètement le trafic fret sur cet axe. Cela dégagera des moyens pour des projets plus utiles. Pour le reste, comme argumenté plus haut, les deux lignes ne sont pas vraiment concurrentes. De plus, vu la durée d’incubation des projets ferroviaires, on a intérêt à réfléchir à long terme, tout en prévoyant une réalisation phasée dans le temps.